François d’Assise
Jusqu'au 11 juillet 2010 au Théâtre Artistic Athévains
François d’Assise
d’après Joseph Delteil , adaptation Adel Hakim et Robert Bouvier
Quel théâtre pour François d’Assise ?
Peut-on représenter François d’Assise dans un théâtre fermé ? François a besoin de la nature, des arbres, des sensations de l’air, du fumier, des fleurs, de l’herbe, de la rondeur des filles, du grondement du tonnerre et de la caresse de la pluie pour exister. Alors dans un théâtre fermé, comment reproduire cela ? Le pari est risqué.
Bien sûr, il y a les mots de Joseph Delteil. Foisonnants, jaculatoires, ils éveillent les sensations.
Et puis, il y a le théâtre lui-même. Avec ses effets. Tout simples. Si pauvres comparés à la Nature. « Pauvreté », « simplicité », voilà des mots à la saint François. Le théâtre est le lieu où une ampoule colorée évoquera la fête ; où la même ampoule, cassée, évoquera la tragédie ou la mort ; où une musique racontera un pays, un bout de tissu, le ciel, un projecteur de cinq-cent watts, la lune, quelques poignées de sable, la plage.
Le théâtre est un lieu où l’émerveillement est possible. Comparable à l’émerveillement de François devant la nature. Enfance, croyance, voyance. Pas étonnant alors qu’un acteur puisse parler aux oiseaux. Et que ces oiseaux soient les spectateurs. Question de foi, de conviction.
Un jeune homme est là – saint ou acteur, peu importe – et il a quelque chose à dire. Des gens viennent, écoutent. Ils peuvent rester ou partir, adhérer ou s’irriter, applaudir ou huer.
Ici, pas de message, pas de prêche, pas de provocation. Juste un moment de vie, fou et joyeux, une vision sur les choses, un rire ensemble, une larme versée, une question posée à propos de la mort, un plaisir partagé quant à l’existence physique des corps, de l’amour, de la sensualité.
L’expérience mystique, c’est quoi ?
Un développement suraigu de l’imaginaire, développement si puissant que les visions deviennent réalité, que la parole devient chair.
La vision mentale – mais précise – des plaies du Christ sur sa croix produit les stigmates.
Imaginaire et physique. Comme l’acteur.
Tout cela dans le but de glorifier la mort tout en l’exorcisant. La faire cohabiter avec la vie.
Il y a décidément du modèle pour les gens de théâtre dans François d’Assise.
Adel Hakim
Tarif spécial Ishtar : 15€ (au lieu de 30 €) & 10€ pour les moins de 26 ans
Théâtre Artistic Athévains. 45 bis rue Richard Lenoir 75011 Paris (métro Voltaire )
Réservations & infos : 01 43 56 38 32 *
www.artistic-athevains.com/theatre/site/saison/saison.html
A cette poésie concrète et terrienne qui parle de la grâce, il fallait un comédien physiquement présent tout autant qu'évanescent. Bouvier joue sur les deux tableaux, à l'aise dans une mise en scène pétillante de liberté. Un régal. E. Bouchez Télérama
Bouvier est superbe de sensualité et de force. J.-L. Jeener Figaroscope
Un acteur plein d’ardeur généreuse. Le Point
Bouvier exécute une performance d’acteur passant de l’innocence à la jubilation. Ce François a le don de ressusciter en nous spectateurs la petite étincelle. La Terrasse
Une intensité remarquable. A. Lafargue Le Parisien
Un hymne à la vie, un hymne à la joie bouleversant. France Culture
Un régal pour l’esprit et le cœur. J.-L. Jeener Figaro Magazine
C’est beau et puissant. Une proposition théâtrale grave et intelligente. A. Héliot Le Quotidien de Paris
On se damnerait pour une sainteté ainsi interprétée par un comédien terrien qui sait garder la tête dans les étoiles. Sous la houlette légère d’Adel Hakim, une heure trente lumineuse, joyeuse. O. Quirot Le Nouvel Observateur
Un comédien incarné, transcendant le magnifique poème de Delteil, vigoureusement mis en scène par Adel Hakim. D. Méreuze La Croix
Un interprète d’une sincérité frémissante, tout à fait remarquable. Le Journal du Dimanche
Tout dans la création paraît soudain miraculeusement simple et beau. F. Ferney Le Figaro
Un spectacle phénomène, une réussite à tous les égards. Le Devoir de Montréal
Un miracle - encore un à l’actif du Pauvre d’Assise. L’Avant-Scène